Nombre de messages : 159 Age : 51 Localisation : Nowhere Profession : Boredom Date d'inscription : 14/11/2008
Sujet: DJ Speedloader vous fait des bisous Ven 14 Nov 2008, 13:43
Rappel du premier message :
Bonjour à toutes et à tous !
Florian / Speedloader, DJ festif depuis 1997 (hardcore en tous genres, techno, et je commence en hardstyle en cachette de mes potes speedcore) et mélomane très ouvert.
Membre du collectif d'organisation de soirées Party Uniq : www.partyuniq.com
AngerfistDance With The Wolves MOH49 Master MindHead Fuck Head Fuck 11 StingerSuicide Trooper Corrupt 14 Iom FactoryMotherfuckin' Beez BTP 00 MurmureHXB33 B2K 14 DJ NeophyteBack In My Brain Again Neophyte Records 34 Razor EdgeDouble Force Pendeho 9a Industrial Terror SquadSoundz Of Death Arena 10 Lenny Dee - Tieum - UnexistGet Busy Yo DT6 2 Raw StateFunky Man Drum - Director's Cut rmx Strike 45 Roger Amitraz 21%The Ultimate Fight (DJ Buby & Stunned Guys r-evolution) Rotterdam Records 41 The DestroyerJump Quietly Cunt 11 Predator vs AngerfistThe Switch MOH 63 CatkillerThe Umbrella Corporation TIT 004 N-VitralSmitgotten T3RDM 124 I:GorIt's So Empty Strike 34 DJ TSX2 For The Bass Out Of Control 3 The DestroyerHead Fuck Is Dead Randy 909 25 ForsakenSuspiria rmx Apocalypse 008 AkiraFast And Akkurad (Spaces Out Version) TNI LTD 4 BouncemastersMay 44 Violent Special 3
J'ai écrit des chroniques, comptes-rendus de soirées, interviews sous le nom de Dronnzz sur Signal-Zero (signal-zero.info), et quelques-unes sur Loudbox.fr.
Ground Zero, une des grosses soirées hollandaises de l'été. Elle est située dans une base de loisirs au bord d'un lac, ses neuf dancefloors entourent un bosquet de pins alors qu'une grande roue ponctue ce U en son épicentre et qu'une barge sonorisée croise au large de sa plage. Un barnum de 30 000 personnes s'agitant au son de toutes les variantes de techno, du old school au speedcore. Un teknival confortable, bien sonorisé et au line-up de bon niveau. Les mâchoires restent bonhommes, et dans la nuit on voit comme en plein jour. Le mainstage (techno, hardstyle et finish hardcore) arrosera 10 000 personnes, et le chapiteau hardcore en contiendra bien 5000. Il sera vite rempli d'une viande jeune et attendrie par la chaleur et l'exercice physique (le jogging).
La Ground Zero s'explique par son concept, une mythologie fabriquée d'histoires guerrières limite heroic fantasy. Les forces de l'eau, la forêt et le feu s'unissent pour résister, à peu près. Le sens de telle approche marketing se trouve dans la nécessité qu'a la techno de renouveler les mythes sous-tendant son existence. Les premières générations de ravers s'étant rapidement contentées de bêler des "c'était lieux avant" repoussoirs, et puisque la techno ne peut plus se reposer sur son statut de musique nouvelle pour exercer l'attirance sur un public né au début des années 90, et considérant donc que ses mythes fondateurs ont périclité, besoin il y a de réétayer les fondations de la maison dancefloor avec des histoires. Contrefait sûrement, nécessaire sans doute, légitime bien sûr. La techno cultive sa désirabilité à coup de DJ stars, de mix furieux, de decibels bien réglés, le tout saupoudré de concepts oniriques : il y a pire.
C'est l'été, il fait beau, c'est l'orgie.
Les Acid Junkies assènent en gentlemen discrets un live... acid, donc, rendu abrupt par des visées indus. Boucles blanches et résonnances métalliques labourent un dancefloor clairsemé sur lequel quadragénaires et têtards s'adressent des coucous. Le chapiteau Classics est ébloui par les stroboscopes. Ramassées dans les bas mediums, les basses percutent en montée le parquet. Le duo se démène pour démonter son audience avec le doigté des pervers aux tempes blanchies par l'éclat des soleils nocturnes. Plus tard, Miss Wendy y va de son groove old school au service d'un dancefloor chaviré.
Rotterdam Terror Corps, la gemme. Le temple primaire de l'énergie bestiale. Un "Rrrrrrotterdam" archi guttural en incantation fédératrice beuglée par MC Raw tous muscles dehors. Une foule amenée au point de rupture, un bouillonnement prêt pour l'action. Justement : le kick lourd et martial de la machine RTC démarre. Les 5000 jumpers embrayent. Les live de RTC sont si ritualisés qu'ils confineraient à la fossilisation si un public fanatisé ne s'acharnait pas à tout le temps repeindre les murs de la sainte chapelle à coups de sueur toxique. Les deux MC (le b-boy et le gladiateur) se succèdent entre les avoinées rythmiques. Toujours ce son dark-pour-rire, ces kicks monolithiques pour orgasmes bêtas, ces strip-teaseuses couvertes d'un drapeau à tête de mort dévoilant à point nommé des minous lisses comme des chattes bien rasées. Raw déchire sa chemise, des confettis géants sont projetés sur le dancefloor, la vitesse de la musique a doublé, et les gosiers bêlent la gloire de Rotterdam l'éternelle. Autant de premier degré et de vice mêlés ne peuvent provenir que des fondrières gabber les plus démoniaques.
Bon, question mythes mobilisés, on a : la forêt (le bosquet central), l'eau (la surface plane sur laquelle croise une barquasse chargée de 10 000 watts). Manque le feu. Il y en a bien un au milieu du chill out, un généreux brasier au coin duquel se réchauffer convoque les souvenirs de colonies de vacances. Mais le Feu, troisième et ultime force mobilisée au chevet du plan de la communication de la Ground Zero, la cerise marketing sur le gâteau financier, bref ce qui chauffe, manque. Daniele Mondello a beau y faire à coups de mix destructeurs et de hardstyle atomique, rien n'y fait. Ne se matérialisent devant lui que des danseuses en costume perchées à six mètres de haut. Pourtant, le DJ va ramoner loin dans les neurones des 10000 danseurs rassemblés sur la plage, et complètement acquis à la cause de la fonte de leur cerveau.
C'est avec Tatanka et son feeling de bétonneur des masses que viendra le joui enflammé, celui des langues de feu trop grandes pour des pupilles pourtant grandes ouvertes. Tatanka, ou comment faire sonner le hardstyle comme une série de pains dans la gueule. Se faire brutaliser devient délicieux : les breaks sont suffisamments longs pour envisager une déception qui, brisée enfin par les kicks éléphantesques, se retourne en demande de punition. Se vivre en victime sacrificielle arrive en objectif aussi ultime qu'immédiat et répété. Les 10000 danseurs, devenus liquides, rejoignent l'eau du lac et s'y mitigent. Les flammes pyrotechniques s'allument, celles situées de chaque côté du DJ font 10 mètres de haut, et celle qui le surplombe en fait 15. Le mythe fabriqué s'incarne en feu provoqué, le gigantisme et l'irréel démontent les dernières certitudes de quelques français bravaches et désormais choqués.
Ramper jusqu'à la maison...
This is Holland.
Dernière édition par Speedloader le Dim 19 Avr 2009, 17:29, édité 1 fois
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Speedloader Membre habitué du forum
Nombre de messages : 159 Date d'inscription : 14/11/2008
Sujet: Re: DJ Speedloader vous fait des bisous Sam 17 Jan 2009, 10:01
Pour vous souhaiter une année 2009 pleine de musique et d'amour, Party Uniq met en ligne sur son site deux raretés écrites de la main de notre Général Bisounours national, Commandeur des Poutous : Jean Sombre (aka John Dark).
Gracieusement fournies par leur auteur en 2006, ces chroniques un temps oubliées voient ici le jour et inaugurent la rubrique dédiée du site Party Uniq. Que leur auteur pardonne ce petit retard à l'allumage et qu'il soit assuré de notre promptitude à mettre ses prochaines giclées instantanément en ligne.
Les chroniques :
E-Man "E-Machine" The Third Movement 107 Oyé braves gens, Miro vous présente sa nouvelle E-machine à rechier le son d'avant-hier pour que vous le dansiez après-demain. Donc à moins que vous soyez fans du "troisième mouvement" (de hanche?) il va vous falloir répandre les bonnes grâces sur des pistes que seule la chimie parvient difficilement à réchaufffer. (La suite sur www.partyuniq.com , rubrique "Chroniques")
Various Old Rope ROPERR01 Une chouette surprise que cette initiative vide-grenier qui tape fort dès la première sortie avec une compilation de titres issus du label australien Rage Reset. Le Kolonel s'empresse donc de vous restituer les vestiges d'une guerre fratricide qui opposa Sydney (ici présente) à Newcastle son arrogante rivale, et qui marqua l'histoire d'une pluie de scuds concoctés sur Amiga. (La suite sur www.partyuniq.com , rubrique "Chroniques")
Dernière édition par Speedloader le Mer 21 Jan 2009, 21:52, édité 1 fois
*Metek* Membre habitué du forum
Nombre de messages : 425 Age : 34 Localisation : Genève Profession : etudiante Zik preférée : hardcore, hardtek Date d'inscription : 12/07/2008
Sujet: Re: DJ Speedloader vous fait des bisous Sam 17 Jan 2009, 14:44
bienvenuuuu
Ground Fazer Expert du forum
Nombre de messages : 3264 Age : 33 Localisation : Lyon Profession : Designer Graphique Date d'inscription : 25/11/2008
Sujet: Re: DJ Speedloader vous fait des bisous Sam 17 Jan 2009, 18:49
Bienvenue à toi sur le forum !
kaM Expert du forum
Nombre de messages : 1598 Age : 43 Localisation : PARIS Profession : Multimedia Designer Zik preférée : HARDCORE / INDUS / TERROR Date d'inscription : 03/09/2008
Sujet: Re: DJ Speedloader vous fait des bisous Dim 18 Jan 2009, 17:28
Salut mon lapin.
J't'ai pas vu à la HK3, tu m'as fort déçu, surtout que j'étais passée juste en speed à la Pointe. Vilain déserteur, j'espère que tu seras au Trabendo le week-end prochain pour te faire pardonner, on a toujours pas trinqué pour la nouvelle année !
BiLL Admin
Nombre de messages : 27869 Age : 45 Localisation : Paris Profession : Président de Trip & Teuf et Dirigeant de Festimove Zik preférée : Hardtrance à l'ancienne, Hardstyle, Hardcore, Schranz, Indus, Frenchcore Date d'inscription : 10/01/2006
Sujet: Re: DJ Speedloader vous fait des bisous Dim 18 Jan 2009, 20:58
kaM a écrit:
J't'ai pas vu à la HK3, tu m'as fort déçu, ...
Ouhai pas sympa mec ...
Speedloader Membre habitué du forum
Nombre de messages : 159 Age : 51 Localisation : Nowhere Profession : Boredom Date d'inscription : 14/11/2008
Sujet: Vidéo Speedloader + texte par Kam Dim 01 Fév 2009, 11:19
(Une vidéo réalisée par des amies en utilisant des images filmées à la Hard Parade du 20 09 2008, Kam m'ayant fait l'amitié d'écrire le texte qui va avec - Merci Karine, Emilie et Kam !)
Speedloader, personnage énigmatique, discret - mais néanmoins incontournable - pilier de la frange active et productive du milieu des "musiques électroniques hard" et surtout DJ passionné.
Une technique toute en précision et doigté, qui entraîne cet artiste éclectique à jouer, avec une satisfaction perverse, des sets ravageurs pleins de puissance !
Sa polyvalence, allant du Terror au Hardstyle en passant par le Hardcore, ne le rend que plus redoutable pour vos gambettes et vos frêles oreilles... Mais il ne compte pas en rester là et envisage de laminer bien plus que les fêtards frenchies : tremblez chers voisins du Monde car la bête est lâchée !
Son appétit de vous voir danser, de vous procurer ce plaisir physique amenant foules de sensations mentales et émotionnelles intenses, est insatiable. Il ne trouve la paix que lorsqu'il laisse les dancefloors où il officie exsangues, retournés, saccagés, avec des party people atomisés et K.O. debout... Car comme le dit si bien cette machine de guerre : " I play to kill ! ".